Tragique, héroïque, romantique, la lutte des nationalistes irlandais a suscité en France et dans le monde bien des soutiens et des adhésions. Portée par le cinéma ou la musique, cette cause nationale et révolutionnaire, dirigée contre la perfide Albion, est en effet de nature à susciter bien des enthousiasmes.
Mais, à y regarder de plus près, une fois enlevée la cagoule des paramilitaires, la réalité de ce nationalisme irlandais apparaît bien plus clivante que ne le laisse supposer la légende romanesque. Ses références idéologiques sont bien davantage Marx et Guevara que Barrès, Maurras ou Peron, ses modèles politiques se nomment Mandela ou Castro, ses alliés sont à rechercher du côté de l’ETA, du PKK et des factions les plus marxistes de l’OLP. Certaines prises de position récentes des dirigeants du Sinn Fein, flirtent avec un wokisme qui n’a rien à envier aux pires dérives de la gauche américaine.
Cette cause irlandaise n’a décidément plus rien à voir, aujourd’hui, avec un nationalisme enraciné, identitaire, social, attaché à une souveraineté politique et culturelle.
Mais cela n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps où les combattants irlandais de l’IRA recherchaient des alliances, pas uniquement tactiques, du côté de l’Allemagne, et où les plus radicaux de la lutte nationale lorgnaient vers Mussolini, Salazar et Franco à la recherche d’une Irlande unifiée, catholique, corporative et fasciste.
C’est ce pan de 20 années d’une histoire oubliée que cette brochure se propose de vous faire découvrir.