Savitri Devi, ces deux prénoms – profondément symboliques – signifient « la puissance du soleil ». Ils ont été portés par une française dont bien peu se souviennent qu’elle se nommait, de son véritable nom, Maximine Portas.
Installée en Inde en 1932, après de brillantes études universitaires, la jeune européenne y épousera un brahmane – Asit Krishna Mukherji – et participera à la lutte pour l’indépendance de ce pays au sein du courant le plus radical du nationalisme indien.
Du lendemain de la Deuxième Guerre mondiale à son décès au début des années 1980, elle vivra entre deux mondes : l’Europe et le sous-continent indien. Dans chacun de ceux-ci, elle mènera le même combat pour la défense de la race aryenne.
Auteur de nombreux ouvrages, dont le célèbre Souvenirs et réflexions d’une aryenne qui fut longtemps interdit à la vente en France, elle deviendra une référence mythique pour beaucoup. En présentant, dans ses écrits, Adolf Hitler comme un avatar du dieu Vishnu, elle contribuera à la naissance d’une interprétation religieuse et ésotérique du national-socialisme.
Dans Le national-socialisme et la tradition indienne, Savitri Devi Mukherji résume ses thèses et montre quels sont les liens qui ont existé entre l’hitlérisme et l’hindouité. Son texte, qui intéressera tant les militants que les chercheurs en histoire des idées, est complété par des contributions de l’évolien Vittorio de Cecco, de l’universitaire italien Claudio Mutti et de Christian Bouchet qui relate sa rencontre avec la « missionnaire du paganisme aryen ».