Dans la nuit du 15 au 16 mars 1945, Pierre Drieu la Rochelle se donnait la mort. Après avoir choisi dans sa bibliothèque un recueil de textes brahmaniques – écrits familiers parcourus une dernière fois –, il avait ouvert le gaz et avalé une dose massive de gardénal.
Après le silence des années d’immédiate après-guerre, on se mit à reparler de Drieu.
Deux revues non conformistes, l’une littéraire (La Parisienne, sous la direction de Jacques Laurent), l’autre politique (Défense de l’Occident, sous la direction de Maurice Bardèche), ont, respectivement en octobre 1955 et février 1958, fait paraître un numéro spécial composé de témoignages sur Drieu la Rochelle. Ce sont ces « dépositions » que nous avons jugé utile de reproduire aujourd’hui.
Pourquoi ? Parce que si l’œuvre de Drieu, après des années de mépris imposées par une bien-pensance affligeante, est aujourd’hui vivante et reconnue, l’image de l’être de chair et de sang reste, quant à elle, floue et controversée. Ouvrez donc ce livre, véritable procès en réhabilitation. La parole est aux témoins.