Pierre Drieu la Rochelle a ainsi présenté Ne plus attendre : « Mon livre écarte volontairement toute polémique politique ; je me suis efforcé de dégager le terrain encombré de routine, d’idées fausses, de plâtras et de baudruches crevées. J’ai essayé de dessiner le décor de la nouvelle scène sur laquelle la France doit ressusciter et retrouver ses vraies destinées. » Il y énumère les erreurs qui prospéraient au lendemain de la défaite de 1940 et il ne s’exclut pas de la coulpe que devait alors battre chaque Français.
L’opération salutaire menée à bien, il propose de ne penser qu’à l’œuvre de reconstruction et de résurrection. La route française est à retrouver. À la facilité mesquine, indigne de l’homme, Drieu la Rochelle oppose alors les grands noms de France et quelques vertus de la race : sobriété, générosité, astuce, amour mystique du travail, amour de l’outil et de la main. Au bout de l’effort brillera, selon lui, la joie, celle des peuples pauvres, unis dans la solidarité.