Quand, en mars 1815, Napoléon débarque en France après s’être échappé de l’île d’Elbe, son retour provoque une vague d’inquiétude et de haine parmi la population du sud de la France où, de Bordeaux à Marseille, des volontaires s’engagent pour s’opposer au retour de l’Empire. Durant les Cent-Jours, tout le Sud se maintient dans une opposition larvée et dès l’annonce de Waterloo, l’insurrection éclate, le peuple royaliste se soulève et, chassant les fonctionnaires et militaires bonapartistes, s’empare des villes et des villages.
Commence alors la « Terreur blanche » durant laquelle quelques centaines de jacobins et de partisans de l’Empire seront sommairement exécutés.
Il convenait de se souvenir de cet épisode historique peu connu en rééditant un des premiers ouvrages publiés à son sujet. On sera surpris à sa lecture par bien des choses dont la division des royalistes selon leur classe sociale n’est pas la moindre (à la radicalité des monarchistes d’extraction populaire s’oppose la modération extrême de ceux issus des classes favorisées).